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Le projet de ce très grand parc débute en 1989, lorsque l’Agence de la communauté urbaine de Lyon publie un rapport intitulé "Parc des Hauteurs, vers un projet de parc urbain".
Ce Parc des Hauteurs est situé à Lyon sur la colline de Fourvière et contribue à la mise en valeur et la préservation du site de Fourvière. Il relie notamment la basilique de Fourvière au cimetière de Loyasse, et descend, via des passerelles, jusqu’aux abords des quais de Saône, à l'ouest de Saint-Paul et jusqu’au quartier Saint-Jean par le jardin du Rosaire. Le but de ce projet de végétalisation de la colline est de créer des itinéraires piétonniers qui iront d’un lieu d’intérêt à un autre, de façon continue, avec des équipements de loisirs et des jardins à thèmes, tels le jardin des Pivoines de la Sarra ou le jardin des Roses du jardin du Rosaire.
Ce parc permet de traverser des pentes boisées, des jardins de grandes propriétés religieuses tels que le jardin du Rosaire, le jardin de la Visitation et des sites archéologiques. Grâce à des belvédères, on peut profiter de vues magnifiques sur la ville.
Le jardin du Rosaire que surplombe la basilique de Fourvière et le jardin de la Visitation sont remarquables. Ils font l’objet d’une description détaillée par ailleurs : jardin du Rosaire, jardin de la Visitation.
On peut y accéder, depuis la place Saint-Jean, par la Montée des Chazaux et le Jardin du Rosaire. Cette grande place, à l’ombre des marronniers, a été conçue par l’ingénieur Joannès Blanchon, à la fin du XIXe siècle. Elle offre un point de vue remarquable sur la ville et sur les Alpes, au loin.
Situé à proximité de l’esplanade de Fourvière, dans la montée Nicolas de Lange, le chemin du Viaduc suit le parcours de l’ancien chemin de fer construit en 1900 qui servait à transporter les corbillards depuis la ville, en partant du funiculaire de Saint-Paul (appelé aussi la ficelle et dont l’emplacement est toujours visible), jusqu’au cimetière de Loyasse. Ce parcours offre de belles vues tantôt en direction des jardins de congrégations religieuses, tantôt sur la Saône où la colline de la Croix-Rousse.
Il part d’une petite place aux bancs accueillants à l’ombre d’une pergola et débouche par une voie étroite et boisée sur une passerelle suspendue appelée « passerelle des quatre-vents ». Celle-ci fut construite par l'architecte Manuelle Gautrand et l'ingénieur Marc Malinowski, en lieu et place du viaduc qui avait une hauteur de 80 m. Depuis cet ouvrage d’art, le panorama de Lyon est impressionnant.
Le chemin du Viaduc se divise alors en deux parties. L’une va directement au cimetière de Loyasse et l’autre se dirige vers le Jardin aux Pivoines situé sur l’esplanade de la Sarra, d’une superficie de 1300 m2 où se côtoient pivoines, vivaces et graminées. Cette voie s’achève place du 158e Régiment d’Infanterie. Au bout de cette place le vertigineux escalier de la Sarra permet de rejoindre l'ancien couvent des Carmes Déchaussées.
A proximité du Cimetière, le Fort de Loyasse, construit au XIXe siècle, devait au départ faire partie intégrante de ce projet de parc, inclut dans la création d’un pôle artistique. En état de délabrement et fermé au public, il attend toujours une affectation et, de cause à effet, sa réhabilitation. A flanc de coteau, au pied du fort, les jardins ouvriers « de la section des Eglantiers » de l’Association des jardins ouvriers du Grand Lyon s’étendent sur 4 ha. Ils comptent une soixantaine de parcelles. La partie du chemin qui se dirige vers le cimetière, se poursuit par la rue Pauline-Marie Jaricot et aboutit au jardin de la Visitation. Le parc se termine par une petite prairie qui donne sur la partie sud de la Presqu'île et un bois surplombant l'odéon antique.
Une piste de VTT a été installée et descend la pente depuis l’esplanade de la Sarra, en direction du Chemin de Montauban, puis remonte par la montée Nicolas de Lange et ses 563 marches jusqu’à l’entrée du Parc des Hauteurs. Elle traverse enfin le parc en empruntant le chemin du viaduc et la passerelle des quatre-vents pour revenir à son point de départ.
La piste de VTT emprunte en partie le tracé de l’ancienne piste de ski de la Sarra qui a été fonctionnelle de 1964 à 1975. Plus de deux millions de passagers ont emprunté sa remontée mécanique durant cette période.
Ce parc, que nous présentons par ailleurs de façon détaillée, remis à jour au XXe siècle, a été habilement mis en valeur lors de la construction du Musée par les architectes B. Zertfhus et G. Avon. Les restes de ce passé antique ont été dégagés et restaurés. L’aménagement des sols, des pelouses, des pentes boisées, facilitent la compréhension de l’histoire du site et de sa disposition et permettent une parfaite intégration des lieux dans ce projet de végétalisation de la colline, tout en préservant le site historique.