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HISTOIRE - ARCHITECTURE

FOURVIERE

 

La colline de Fourvière, c'est-à-dire les quartiers en hauteur de Saint-Irénée, Saint-Just, Haut de Fourvière et Montauban, propose des des vestiges antiques, le musée de la civilisation gallo-romaine, des vues panoramiques sur la ville, des établissements religieux, d'anciens bâtiments militaires et fortifications.

 

Contexte

 

Cette colline est en 43 av. J.-C. le lieu de naissance de la colonie romaine qui, petit à petit, s’est développée vers la Saône et la Presqu’Ile. L’intérêt se porte d’abord vers les monuments présents de l’Antiquité et le musée de la  civilisation gallo-romaine.

 

Lugdunum, peu après sa fondation par Lucius Munatius Plancus, devint la capitale des Gaules et fut un centre religieux dès les premières implantations du christianisme au deuxième siècle et sera la capitale du royaume burgonde sous le règne du roi Gondebaud qui y promulgua la loi burgonde appelée "loi Gombette".

Il subsiste aussi quelques maisons médiévales et des rues étroites du bourg du Moyen-Âge, vers la partie haute (ouest) de la rue des Macchabées.

L’implantation de couvents du XVIe au XVIIIe siècles permet de proposer un nombre intéressant de monuments attachés à la "colline qui prie".

 

De tous les monuments religieux, le plus imposant est bien évidemment la basilique de Fourvière (XIXe siècle). Se rajoutent aussi quelques éléments spécifiques comme l’Institut Franco-Chinois (XXe siècle) au sein du Fort Saint-Irénée ou la Tour Métallique (XIXe siècle), montée Nicolas de Lange.

 

En Suivant l'Histoire

 

Lugdunum a été fondé en 43 av. J-C. par un officier de César, Lucius Munatius Plancus, aux vues de sa position centrale et de l'accès à ses deux fleuves. Fourvière a commencé à se développer à partir de 27 av. J.-C. sous le règne d'Auguste : monuments, aqueducs, commerces, ... La cité correspondait parfaitement au périmètre du plateau de Fourvière et à la partie haute des pentes du coté Saône. On trouvait sur le territoire quatre aqueducs qui alimentaient les habitants en eau, un forum à la place de l'esplanade de Fourvière, un palais impérial au nord, un grand sanctuaire dédié au culte impérial, le théâtre de plus de 100 mètres de diamètre et pouvant accueillir près de 10.500 personnes, l'impressionnant Odéon d'un diamètre de 73 mètres, le plus grand de l'Empire, les thermes et de très belles villas à l'est.

 

Pendant les Ier et IIe siècles, la ville prospéra jusqu'en 197. Le IIIe siècle fut ensuite une longue période de troubles. Puis au IVe siècle, Saint-Jean devint le centre de la Cité prenant la place de Fourvière. A partir du Ve siècle, on élève des basiliques : Saint-Laurent à la Quarantaine, Saint-Just rue des Macchabées. Au Moyen-Âge, jusqu'à la fin du XIe siècle, les seules constructions importantes du haut de la colline se retrouvaient à Saint-Just et Saint-Irénée. La crypte de Saint-Irénée datant du IXe siècle en est un vestige. Le plateau était une zone agricole, les pentes étaient en vignobles, les édifices romains étaient devenus des carrières.

 

De la seconde moitié du XVIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe, un grand nombre de couvents se sont implantés : Minimes, Capucins, Carmes Déchaussées, Bénédictines, Visitandines, Récollets, Ursulines, Lazaristes, d'où le nom de « Colline qui prie ». Ces couvents disparurent juste après la Révolution, mais de nombreux bâtiments, transformés, se retrouvent aujourd'hui : l'Antiquaille, le collège Jean Moulin, la Maison Diocésaine, ... La reconquête « religieuse » eut lieu au XIXe siècle, avec des couvents mais aussi des écoles (Maristes, Lazaristes) et des établissements hospitaliers (l'Antiquaille, Sainte-Croix). Puis, sur la volonté du clergé, la ville acquiert les terrains pour constituer le cimetière de Loyasse, qui deviendra le cimetière de la bourgeoisie lyonnaise. Et enfin, la basilique de Fourvière fut érigée entre 1891 et 1894.